Stellia met l’IA au service de la réussite scolaire
Lancée en 2019, Stellia est une startup edtech investissant massivement dans une IA éthique pour développer un tuteur virtuel et une solution d’apprentissage adaptatif. Ses objectifs ? Aider les apprenants à accélérer leur accès à la connaissance et individualiser leur parcours de formation. Les explications de Samy Lahbabi, co-fondateur.
Comment Stellia a-t-elle été fondée ?
Je travaille dans le secteur EdTech depuis 2014. J’ai été directeur produit, R&D et IA au sein du groupe Gutenberg Technology, qui aide les entreprises à optimiser la création et la diffusion de contenus e-learning. Pour développer nos solutions, j’explorais ainsi les apports de l’IA, en particulier du traitement automatisé du langage naturel qui était peu mature à cette époque. Dans ce contexte, nous avons développé des démonstrateurs, c’est-à-dire des logiciels conversationnels se basant sur l’IA. Mais ce n’est qu’à partir de 2018 que nous avons observé la révolution que pouvaient apporter les modèles « transformers ». Ces derniers sont une architecture de réseaux de neurones spécifiques pour le traitement du langage naturel. Ses deux implémentations sont GPT et Bert, le modèle de langage développé par Google. Avec mes associés Ha-quang Le et Nicolas Rennert, nous nous sommes basés sur ces modèles pour concevoir une solution d’assistant virtuel.
Que propose cette solution ?
Stellia est un outil d’assistance à l’apprentissage qui, grâce à l’IA, pioche dans un corpusde connaissances vérifié et adapté à sa cible d’utilisateurs. Nous partonsainsi des contenus (manuels scolaires, fiches de cours, documents de synthèse…)de nos clients pour développer un assistant numérique efficace. Nous noussommes d’abord adressés à l’enseignement supérieur, en travaillant notammentavec 3W Academy et l’École supérieure de la banque. L’objectif était de leurmettre à disposition des assistants virtuels pouvant agréger jusqu’à 3000 pagesde cours dans lesquelles il est complexe, pour un apprenant, de naviguer. Nousavons ensuite travaillé avec le CNED, pour ses classes de lycée. Plusrécemment, nous avons lancé le projet « Bien à l’école » qui intègre unconsortium de 14 EdTech. Le but de ce projet, qui est subventionné parl’Éducation Nationale, est la mise en œuvre d’une plateforme cohérente quiagrège tous les services de ces EdTech à destination des élèves du primaire etdu collège. Outre notre tuteur virtuel, nous proposerons, dans le cadre de ceprojet, un second outil d’apprentissage adaptatif. Il permettra de suivre lesinteractions de chaque apprenant avec les ressources pédagogiques en vue demesurer son niveau de maîtrise et de lui proposer des parcours alternatifs.
Quels sont vos projets ?
Notre projet «Bien à l’école» sera déployé en janvier 2024 dans huit académies dont celle de Lyon, de La Réunion, d’Orléans-Tours ou encore de Mayotte. Par ailleurs, nous comptons deux clients aux États-Unis : l’Université de l’Illinois et Arizona State University, qui est classée, depuis 2019, au premier rang des universités les plus innovantes d'Amérique. Nous souhaitons nous étendre progressivement aux entreprises pour les accompagner dans le cadre de leurs projets de formation interne ou pour faciliter l’accès des collaborateurs à des connaissances complexes de façon autonome. Enfin, nous sommes partie prenante d’un autre grand projet. Aux côtés de centres de formation d’apprentis, nous fournirons nos solutions à l’ANFA (Association nationale de la formation automobile) pour assister, dans leurs apprentissages, les élèves du baccalauréat professionnel en maintenance des véhicules.
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